mardi 23 septembre 2014

Soleil noir…




Soleil noir…
Ma seule tristesse,
Quand tu t’éclipses,
Couronné de ta
        Plus belle messe,       

Quand la nouvelle lune
Prend sa revanche,
          Couvrant la terre           
De son ombre,
C’est l’espoir et la peur
Que tu nous démontres,
Devant cette force
Dont sont capables
Tous les astres
Imaginables !

Ils nous gouvernent
D’un œil goguenard ;
Nous proposent
Des traquenards,
Ou le bonheur à leur gré !

Ils nous attirent
Et nos secouent,
Comme verse les blés
Sous la tempête.
Pour nous rappeler
Les trésors
Qu’ils nous prêtent…

Et si nous sommes indignes
Pour en prendre soins,
Incapables de les apprécier,
Nous ne devons oublier,
Que ces richesses
Dont nous ne sommes
Que dépositaire,
On nous les accorde
Pour un temps
Seulement… 



Jürgen Ehre- Paris 23/09/2014

Saint- PIERRE … un jour le ciel…




Saint- PIERRE … un jour le ciel…

Un jour
Le ciel
Versait
Des larmes
Comme
Des perles
De chagrin.
Elles furent
Amères
D’amour
Perdu
et
De tristesse

Le vent
Avait cessé,
Les chants
S’étaient tus.
Le passé ;
Ce
Cimetière
De
Nos passions
Où sont perdues
Nos illusions…

Pourquoi
Se retourner
Encore sur
Les champs
De nos amours,
Où le regret 
Dort à côté
De l’amertume,
Où l’amour
Dans les
Pensées
Ne trouve
Nul repos ?

Faut-il une vie
Remplie de joie
Et de larmes,
Ce bonheur fragile
Qui nous désarme,
Sans nous rendre
Heureux dans
Le malheur qui
Nous console
À toute heure
Nourrissant
Les illusions…

Combien
Fragile
Est ce fil
Qui nous
Maintient
À la vie.

Une secousse
Eût suffit
Qui précipite
Avec un cri
Dans ce gouffre
Insondable
Sur les bords
Duquel
Nous dansons
Inconscients
Du danger.

Ce cratère
Est notre vie
Rempli du feu
Qui nous inspire,
Qui nous brûle
Et entretient,
Qui nous consume
À notre insu,
Qui nous prête
Toute sa force
Pour survivre
Sans faillir.
Jusqu’au jour
Où un faux pas,
De l’âge venu,
Nous attire
Dans ses entrailles
sans retour...

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Jürgen Ehre Paris 23/09/2014