jeudi 28 novembre 2013

Jamais je ne pensais...




Jamais
Je ne pensais
Qu’un jour
Viendra
Où la vie
Dans la mort
Basculera ;
Ce néant
Effrayant
Qui appelle
Les âmes
Errantes.
Il les happe
De sa grande
Gueule,
Exécute
Ton destin
À peine vécu
et...
Un tas
De cendres
Reste
La preuve
De
Notre existence
Que le vent
Saura porter
Au-delà
De notre vue.
Bientôt perdue.
Depuis le début…

.

Jürgen Ehre 28 nov.2013

mercredi 27 novembre 2013

Ton visage est un paysage...






Ton
visage
Est un
Paysage.
Une main
Dessine
Les contours,
Imprégnée
De lumière
Qui éclate
Au grand jour.
.
Sous la pluie
Ruisselante
Les reflets
Se font verts,
La tempête
Rend
Pourpre
Des étincelles
Sur ta
Paupière.
.
Ta bouche
En or
Ou en noir,
Laquée rouge
Comme  
Tes ongles.
.
Quand ta peau
Change
De couleur
Tu es belle
Comme
Salamandre
Qui descend
Du manguier
Sur ta main
.
Se reposer...


Jürgen Ehre 27 nov.2013

mardi 26 novembre 2013

Pendant la nuit...




Pendant
La nuit
Tu apparais.
Ton ombre
Frôle  
Les Murs
De glace
Laissant
De ta venue
Des traces…
.
Tu échappes
À la lumière
Si crue …
Te revoir
Encore une fois
J’aurais voulu.
.
A l’aube
Tu t’évanouies
Comme
Un fantôme.
Tu glisses
Dans ce miroir
De mon âme
Que je ne
Saurais voir…

Jürgen Ehre 26 nov.2013

vendredi 15 novembre 2013

Parfois... une larme de joie



Parfois
Une larme
De joie
Dansait
Sur ta
Paupière,
Tel un
Funambule
En équilibre
Sur le fil
Du bonheur…
.
Sont-ils,
Ces mots
Perdus,
Chuchotés
Au bord
De l’abîme
D’où
Personne
Ne revient ?
.
Messagier,
Hâte
Ton pas,
Les âmes
Tremblent
A l’approche
De la
Tempête.
Apporte-leur
Le silence
.
De ton
Pas
Ailé
Et leste,
Tu as
Traversé
L’horizon
Sur
L’arc
En ciel…
Le cœur
Battant
Au creux
De ta main…
.
Tu entrais
Dans le feu
Pour t’unir
A sa source.
Tu attisais
Cette flamme
Qui brûlait
Dans ton cœur.
Aucune larme
Ne pouvait
Éteindre
L’appétit de
Ce bûcher
De bonheur
Arraché
Du ciel…


Jürgen Ehre 15/11/2013

dimanche 3 novembre 2013

La lave...

La  lave

Au ciel furieux
Montait le cri
Blanc et noir,
Désespéré…
Force jaillissante
De cette montagne
Grognant dans
Ses entrailles
Où le feu farouche
S’attisait pour
Aller perdre les
Âmes sur terre…
.
Ses flancs tressaillirent
Une dernière fois et
libéraient cette force
Destructrice, immonde,
D’une beauté féroce.
Langage de la nature,
Jamais apprivoisée,
Libre d’agir à sa guise,
De créer ou détruire
Ce qui lui plaît…
.
Nuages monstrueuses
De cendres incandescentes
Qui s’abattirent sur
Cette terre, ce paradis
Saturée d’or et d’étincelles
De bonheur, les chemins
Tracés disparurent même.
L’obscurité se fit partout.
La terre rougit en un instant.
Les corps devinrent pierres…
.
Au loin, la mer regardait
D’un œil glauque et torve,
Jetant Inlassablement
Ses clapotis sur les berges
Comme une moue dédaigneuse.
Elle avala cette lave brûlante,
Bûcher hurlant de douleurs
Qui se noyait dans ses flots.
Elle poussait à peine un soupir,
Elle savait déjà…
Et
La nuit jeta son drap noir
Sur ce jour funeste…
.
Jürgen Ehre 10 oct 2013